Notre histoire

Et puis, le 9 juin 2015, alors que je viens de créer mon entreprise de conseil et de formation, gros coup dur : un accident sur un cross avec une immobilisation annoncée de 2 mois et demi… Finalement, ce sera « seulement » deux longs mois avec l’obligation d’avoir le pied plus haut que la hanche… Pas question pendant ces huit semaines d’être debout, à côté de ma jument pour m’occuper d’elle. Alors, qu’à cela ne tienne, je demande à mes filles d’aller chercher Isis pour que je puisse m’occuper d’elle en restant dans mon fauteuil. Alors que cette belle arabe ne tient habituellement pas en place, à la grande surprise générale (un peu la mienne aussi), ma jument, après avoir reniflé le métal du fauteuil et la résine de mon plâtre, se pose sur ses 4 pieds et reste immobile alors que je m’affaire en fauteuil autour d’elle. Après ces huit longues semaines, enfin déplâtrée, je me retrouve debout près d’Isis, avec des béquilles. Après avoir compris que je n’étais toujours pas très stable, elle s’agite un peu, puis se pose à nouveau et reste parfaitement immobile tout le temps du pansage. Finalement le 31 août 2015, avec une mobilité encore limitée, je choisis de mettre la selle sur ma fidèle complice. Cette adorable chipie, loin de vouloir profiter de la situation, va adapter ses réactions à mes capacités. Les premières sorties en extérieur, courtes et raisonnables, m’ont démontré à quel point Isis était respectueuse. Lors d’une de ces courtes escapades, en passant le long du terrain des sports, je l’ai vue se retenir de faire des écarts, rester au pas au lieu de prendre la fuite et effectuer des déplacements latéraux en mode « ralenti », juste histoire de me dire « j’ai très peur, mais comme tu n’es pas très stable, je me retiens ».